
Vous quittez votre entreprise et ne souhaitez pas effectuer votre préavis.
Si vous n'effectuez pas votre préavis, vous vous exposez à divers dangers :
- Si votre employeur ne vous a pas donné son accord :
- Vous vous exposez à une procédure de licenciement.
- Si elle aboutit, vous pourriez perdre vos droits à tout ou partie de vos indemnités.
- Si votre employeur vous a dispensé de votre préavis :
- Vous ne pourrez prétendre à vos allocations chômage qu'à la date normale de fin du contrat.
- Prenons l’exemple d’un préavis allant du 15 mars au 15 avril. Si votre employeur vous en dispense, vous arrêterez de travailler le 15 mars mais ne pourrez demander vos allocations Pôle emploi qu'au 15 avril.
Si vous tenez vraiment à ne pas effectuer votre préavis, mais que votre employeur fait barrage, voici nos pistes.
Solution 1 : Demandez un raccourcissement de préavis
- Vous pouvez négocier avec votre employeur un raccourcissement de la période de préavis.
- Il acceptera sans doute s'il souhaite vous voir quitter l'entreprise au plus vite ou si, par exemple, il vous doit de l'argent au titre des heures supplémentaires.
- Dans ce cas, l’employeur n’est pas tenu de verser une indemnité compensatrice, même seulement à hauteur du préavis non exécuté.
Solution 2 : Prenez vos congés payés
- Le salarié, avec l'accord de l'employeur, peut prendre ses congés pendant la période de préavis.
- Cette solution n’est envisageable que s'il vous reste des congés à poser.
Attention : ni l'une ni l'autre des parties ne peut l'imposer. Le salarié a le droit de préférer se faire payer ses congés et l'employeur a le droit de vouloir un salarié jusqu'au bout.
- Si aucun accord n’est trouvé, vous pouvez tout de même poser vos congés mais cela ne fera que décaler la date de fin du préavis.
Solution 3 : Vous êtes en arrêt maladie
- L'arrêt maladie de convenance est une pratique interdite.
- Si vous êtes réellement malade, vous pouvez toutefois être arrêté par votre médecin traitant.
- La date de fin de votre préavis restera alors inchangée.
- Vous pourrez prétendre à l'indemnité compensatrice de préavis, déduction faite des indemnités journalières de la Sécurité sociale (hors dispositions conventionnelles contraires).